Comme en apnée, mon stylo aspire les lettres dans
Comme en apnée, mon stylo aspire les lettres dans un tourbillon d’idées nouvelles. Qu’il est doux d’être libre !
Les jets d’encre n’éclaboussent pas ma pensée mais colorent ma prose. Ils se font sombres lorsque j’ai le cœur lourd et scintillent lorsque l’amour me porte.
Mes cahiers ont vu évoluer ma plume au rythme des épreuves de la vie.
Elle s’est brisée au décès de ma chair. Fatiguée de m’étouffer dans mes sanglots, j’ai cessé de noircir des pages … Serait-elle heureuse de mon malheur ? Je ne pense pas, alors j’ai posé ma plume.
Les années ont filées, quelques mots par-ci pas-là, une rime, une pensée mais rien d’appuyé. Puis un soir, les mots ont roulés sur mon papier et l’envie m’est revenu. Déjà 5 ans que ma prose s’exprime à nouveau.
Le papier amorti mes colères, soulage mes peurs. Un mot, un mariage de sonorités et mon monde revit. C’est aussi simple que ça.